Entretien du lundi - Nicolas Marais - FFHandball (2024)

Élu au Conseil d‘Administration de la FFHandball et responsable du pôle fédéral du BeachHandball, Nicolas Marais évoque un été riche en événements et notamment la médaille d’argent européenne décrochée par l’équipe de France féminine U16 dimanche à Varna.

L’EHF YAC16 BeachHandball Euro 2024 s’est achevé dimanche à Varna avec le premier podium de l’histoire du beach tricolore. Que t’inspire cette médaille d’argent de l’équipe féminine ?

C’est une énorme satisfaction. Depuis deux ans, un énorme travail a été réalisé dans les territoires, les Ligues et les Comités. Nous avons procédé à une vraie restructuration des staffs l’été dernier, et ce travail porte déjà ses fruits. Les jeunes filles, issues de tous ces territoires, ont réalisé un parcours exceptionnel et cette médaille est un véritable encouragement pour toute la filière.

Elle est le fruit, justement, des nombreux efforts consentis par la FFHandball à l’endroit des jeunes…

C’est indiscutable, et il faut d’ailleurs persévérer dans cette voie, continuer à structurer à la fois en matière de développement et de promotion au niveau de tous nos territoires. C’est en tout cas la volonté des staffs, de la DTN, du Pôle beach. Nous avons eu des échanges très intéressants à la mi-juin à Lacanau avec Pascal Bourgeais à ce sujet. Maintenant, il faut continuer d’avancer avec ce même état d’esprit, maintenir nos efforts, les accentuer même.

Les garçons, par contre, terminent à la 11e place, loin du podium espéré…

C’est vrai, mais ça ne se joue pas à grand chose, souvent au shoot-out d’ailleurs. Les matchs ont été très serrés, et nous allons apprendre de cette expérience.

Cette médaille peut-elle donner un élan aux équipes de France A engagées ce week-end, toujours à Varna, dans le tournoi de qualification à l’Euro 2025 ?

On l’espère, oui. Les deux équipes visent une qualification, c’est à dire une place parmi les neuf premiers. On va croiser les doigts. Les deux collectifs ont montré de belles choses lors des stages, des rencontres internationales face à des adversaires de fort calibre, comme l’Allemagne, la Suède ou la Pologne.

On a le sentiment qu’il ne manque plus qu’une véritable performance de l’un de ces deux collectifs pour lancer définitivement le beach en France…

Tout à fait. C’est une quête naturelle parce que l’on sait que de bons résultats pourraient accroître notre crédibilité. Je me répète, mais un gros travail a été mis en place pour rattraper le retard que nous accusons encore en termes technique, d’expérience. Il faut maintenant trouver les clés pour accéder à un dernier carré, grimper sur un podium. C’est indispensable pour rendre le Beach incontournable. C’est une discipline de haut niveau et nos différentes équipes sont de plus en plus compétitives. Les bons résultats vont donner du baume au coeur à toutes et à tous.

A Varna, la qualification est indispensable ?

Nous sommes très lucides quant au travail qu’il faut mener pour réussir à rattraper le retard par rapport aux nations majeures. Et il y a une volonté partagée de travailler dur pour le combler. Bien sûr que nous avons besoin de nous qualifier. Le stage à Châteauroux a été très important et très instructif. Chez les jeunes, on a également noté une évolution positive et spectaculaire du niveau de jeu, des savoir-faire techniques de plus en plus fins. On progresse. Le Beach progresse. Après, on sait que ça se joue souvent à des détails.

Le nombre croissant d’équipes aux Intercomités, les parties acharnées en Coupe de France, l’EBT à Lacanau indiquent clairement un attrait croissant pour la discipline…

Clairement, oui. Dans les comités, il y a une vraie volonté de développer la pratique. Le Beach plait énormément à notre jeunesse. Il faut s’emparer de cet engouement. 55 comités ont participé au tournoi. L’ensemble des Ligues métropolitaines étaient présentes à la Coupe de France. Ça travaille également très dur dans les territoires ultramarins. On va continuer d’accompagner les territoires et progresser ensemble.

Pourquoi le BeachHandball plaît-il à ce point à la jeunesse ?

Le cadre d’abord. Et puis le jeu. Il n’y a pas de temps mort, un respect impressionnant, un fair-play rafraîchissant. Il n’y a qu’à voir le plaisir que prennent les gamins, leurs sourires. Il faut conserver ça et l’entretenir. Encourager cet engouement.

A Châteauroux, on a assisté à une sorte de renouveau avec la victoire, chez les garçons, de l’Occitanie à l’occasion de sa première participation à la coupe de France, mais également ce premier succès de la Normandie chez les filles…

Par rapport à la coupe de France, je tiens d’abord à remercier la Ligue Centre-Val de Loire pour la qualité de son accueil. On a vu, c’est vrai un très haut niveau de jeu dans les poules et puis lors de la phase finale. Les quarts de finale ont été très serrés, le Grand Est s’est fait éliminer par la Corse au bout d’un duel somptueux. Ces nouveaux vainqueurs illustrent le fait que tous les territoires s’investissent et jouent le jeu.

As-tu eu l’occasion de te déplacer à Lacanau au mois de juin ?

Oui, et j’ai été impressionné par le niveau de jeu. L’équipe masculine de Lacanau a bien figuré. C’est au travers de ce type de compétitions que l’on voit les détails que l’on doit encore améliorer. J’ai aussi vu des spectateurs pas forcément passionnés par le handball qui ont adoré l’EBT. Ça veut dire qu’il y a un public à conquérir.

Qu’est-ce que la Halle Beach de la Maison du Handball, inaugurée le 30 juin dernier, va changer dans la préparation des différentes équipes de France ?

La volonté de la FFHandball est de permettre la pratique de tous les handball, et la création de cette Halle, comme celle de terrains de Hand à 4 participe de cette logique. Avec cette Halle, le Pôle BeachHandball va pouvoir intensifier ses regroupements, continuer de progresser.

As-tu hâte de participer au IHF BeachHandball Showcase du 27 au 29 juillet ?

Oui, bien sûr. C’est une volonté de l’IHF de promouvoir le Beach auprès des instances olympiques avec des équipes de très haut niveau et un spectacle de grande qualité.

Le Beach peut-il réellement devenir discipline olympique ?

Pas en 2028. Il faut l’envisager à une échelle de dix/douze ans sans doute. Be beach est très complémentaire du 7. Nous travaillons à des calendriers équilibrés, les deux vivent en bonne intelligence. On peut avoir notre place, oui, au programme olympique, toutes les qualités requises sont réunies. Mais il faut un fort lobbying au niveau de la Fédération internationale. C’est l’une des raisons pour lesquelles ce showcase a été organisé.

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